Les populations des ères industrielles et post-industrielles sont confrontées à des changements environnementaux globaux aggravés par le poids toujours plus croissant des activités humaines dont le dérèglement climatique actuel en est la plus symbolique des illustrations. Cela nous interroge sur la vulnérabilité des populations humaines contemporaines et leur faculté à s’adapter, à faire preuve de résilience, ou à subir des changements environnementaux majeurs.
Durant des décennies, nos connaissances sur l’évolution humaine, depuis le début du Quaternaire jusqu’à l’émergence de l’Anthropocène, s’inscrivaient au travers d’approches largement monodisciplinaires. Grâce à une ouverture interdisciplinaire, les questionnements scientifiques se sont progressivement affranchis des limites physiques des sites d’occupation et des approches plus larges ont été développées pour appréhender les interactions des sociétés passé avec « leur » environnement.
Les progrès conceptuels et technologiques d’analyse des archives sédimentaires encouragent l’intervention de nombreux spécialistes des sciences de la vie et de la Terre, et autorisent à reconstituer finement les dynamiques paysagères du passé en privilégiant désormais l’approche systémique où l’Homme est replacé dans le système Terre, au même niveau que les autres éléments de la biosphère et que des conditions physico-chimiques de la lithosphère, de l’hydrosphère et de l’atmosphère.
Ce colloque offrira l'opportunité aux chercheurs de présenter le bilan scientifique de projets sélectionnés pour financement pour leur importance thématique interdisciplinaire et leur portée internationale. Cinq sessions et trois tables rondes viendront stimuler des échanges entre les communautés scientifiques et des acteurs de la préservation des écosystèmes et paysages, de l’aménagement des territoires et de la gestion de patrimoines naturels et bâtis, tournés vers le présent et le futur.